Le Red Magazine [#3]
Dans moins de deux semaines, c’est Noël ! Côté jeux vidéo, il y a de fortes chances pour que votre sapin accueille la récente Nintendo Switch 2 lors des fêtes de fin d’année. Histoire de l’alimenter un peu, on vous propose ici une sélection de titres à la durée de vie importante. Des jeux pas forcément inoubliables, mais suffisamment bon pour être recommandés. On y retrouve des aventures de 2025, comme Légendes Pokémon : Z-A ou Rift of the NecroDancer, mais aussi des plus anciens, à l’image de Mario & Luigi : L’épopée fraternelle et Dragon Quest XI S : Les Combattants de la destinée – Édition Ultime. Convaincus ou non par ce troisième Red Magazine, on vous souhaite tout de même une bonne lecture !

L’âge dort
Jouer à un épisode de Dragon Quest, ancien ou récent, c’est se rendre en terrain connu. S’il narre les événements mystérieux du tout premier Éclairé, la série demeure toujours aussi pantouflarde, pour le meilleur comme pour le pire. L’aventure est plaisante, le système de combat au tour par tour éprouvé, la localisation française d’excellente facture, la direction artistique très jolie, mais le tout est légèrement gâché par un rythme inégal, une durée de vie bien trop étirée par rapport à ce que propose le jeu, ainsi que des menus lourdauds et bien laids. La bande-son – orchestrale cette fois ci pour nous autres occidentaux – reprend de sacrés morceaux, mais peine à délivrer des pistes inédites marquantes. Dragon Quest XI S: Echoes of an Elusive Age – Definitive Edition est un titre parfait pour celles et ceux qui découvriraient le J-RPG. Pour le reste des joueurs, il demeure un très bon épisode, quoiqu’un peu trop timoré, même pour la série.

Illumis en prend pour son Zygarde
Toujours sous le feu des critiques, à tort ou à raison, la licence la plus lucrative au monde revient avec un nouvel épisode loin d’être dénué de qualités. Après Arceus, Légendes Pokémon propose une aventure urbaine inédite en plein cœur d’Illumis, la capitale de Kalos, région star de la sixième génération. Oubliez l’impression de découverte et d’aventure de l’ancestrale Hisui, on est ici en terrain connu, confiné dans des quartiers haussmanniens familiers. Sans jamais retourner le joueur, il faut bien avouer que la boucle de gameplay, fluide et addictive, se révèle suffisamment plaisante pour y engloutir des dizaines d’heures malgré sa répétitivité évidente. Assurément le point fort du titre, la bande-son l’emporte sur une technique faiblarde et parfois datée, piochant énormément dans le jazz, mais aussi d’autres genres plus étonnants pour la série (l’electro swing, notamment). S’il peinera à marquer les esprits, Légendes Pokémon : A-Z n’est pas foncièrement désagréable à parcourir, contrairement à ce qu’on chercherait à nous faire croire.



Toujours aussi branché ?
Retour inattendu s’il en est, Mario & Luigi revient avec L’épopée fraternelle, un épisode inédit et réalisé par Acquire. Feu AlphaDream n’aura ainsi jamais pu produire un titre de sa saga phare pour une console de salon, mais les fans eux, ont tout de même eu le droit d’y jouer. Comme Dream Team Bros. en son temps, L’épopée Fraternelle propose une aventure consistante, qu’on qualifiera volontiers de « trop longue pour son propre bien ». C’est beau, la bande-son envoie et l’a’aspect baston bouge bien, mais la boucle de gameplay peine à suffisamment se réinventer sur les cinquante heures (!) requises pour compléter le titre. L’univers du jeu, très plaisant, souffre encore et toujours d’une histoire peu captivante et de personnages oubliables. Il n’empêche, le plaisir de retrouver la série et la qualité globale du titre font qu’on ne peut décemment pas qualifier le bébé d’Acquire de « raté », même s’il n’aura pas été à la hauteur d’un retour tant réclamé.

Le Rift dans la peau
Si Crypt of the NecroDancer esquissait sa différence en mélangeant le jeu de rythme au donjon crawler et au roguelite, Rift of the NecroDancer lui, préfère innover dans ses mécaniques de gameplay. À priori, le titre ressemble à s’y méprendre à n’importe quel autre jeu du genre. Les notes, représentées par des objets ou des monstres, doivent être récupérées ou éliminées selon le pattern de la créature. De quoi rapidement donner le tournis, plus encore quand le challenge présenté est relevé. Plutôt joli et doté d’un mode histoire sympathique et agrémenté de mini jeux façon Rhythm Paradise, c’est surtout à travers sa bande-son de qualité et son action frénétique que Rift of the NecroDancer se montre brillant et prenant. Attention, peut refiler le syndrome du « Une dernière, puis au lit » !


