Test – Splatoon 2

Test – Splatoon 2

Disponible le 21 juillet 2017 sur Nintendo Switch en version physique ou dématérialisée, Splatoon 2 signe le retour de la série, deux ans seulement après le précédent épisode. Ici, Nintendo veut proposer la même chose, en mieux. Oubliez donc l’idée d’avoir une cartouche plus ambitieuse ou généreuse, tout du moins pas avant d’avoir été abreuvé de mises à jours apportant du contenu supplémentaire. Sortez votre arme et vos meilleures protections, ça va tâcher !

Encrez, c’est tout vert

Véritable phénomène au pays du Soleil Levant, il n’aura fallu que trois jours à Splatoon 2 pour distribuer plus de six cents mille copies physiques dans l’archipel. C’est d’autant plus étonnant qu’au vu de sa présentation générale, ce deuxième opus s’apparente davantage à une version 1.5 qu’un réel nouveau titre. Il faut dire que son contenu est – pour le lancement – plutôt faiblard ; des mises-à-jour gratuites successives se chargeront de le renforcer, petit à petit. Splatoon 2 possède, comme son aîné deux ans plus tôt, un mode solo, lequel occupera le joueur moins d’une dizaine d’heures. Ici, le scénario se restreint à sauver une demoiselle en détresse ainsi que le Poisson-Charge de la ville, une source d’énergie vitale pour Chromapolis et ses habitants. Ici, pas de superbes cinématiques, ni même de doublages. Nintendo préfère nous régaler avec des niveaux similaires à des parcours dignes d’un Ninja Warrior. Particulièrement bons dans leur level design, ils font surtout office de tutoriel géant avant le grand bain du jeu en ligne. Ce ne sont pas les deux collectibles par niveau qui nous y retiendront plus longtemps, ni même les savoureux boss ou l’univers complètement barré qui y est dépeint. Splatoon 2 est un jeu clairement orienté multijoueur, et si vous vous attendiez à de la coopération locale en écran splitté, vous pouvez vous mettre le doigt dans le tentacule.

Quand bien même il est possible de jouer avec ou contre des amis, tout se passe uniquement en ligne, chaque joueur évoluant sur sa propre console. S’il ne rattrape évidemment pas cet énorme défaut, la possibilité de s’affronter en mode LAN est un énorme plus qu’il faut souligner. Avec huit cartes, plus d’une trentaine d’armes et des centaines de vêtements agrémentés de divers bonus, le jeu prend une toute autre dimension. Si les kills sont bien plus récompensés que dans l’opus Wii U, ce nouveau Splatoon approfondit également plus encore son pan stratégique, à l’image de l’armure d’encre, une nouvelle capacité spéciale ; ces capacités se lesquels rechargent à forcer d’encrer le terrain. Ladite armure d’encre permet au joueur et à ses alliés d’e résister à un nombre limité de dégâts reçus d’être plus résistants à l’encre ennemie, rendant quasiment impossible la possibilité de se faire éliminer en un coup par un sniper. Comme dans le premier opus, les batailles de Splatoon 2 sont toujours très dynamiques, notamment grâce à la taille étroite des terrains, à la réapparition rapide, à la téléportation sur un allié, ou encore à la possibilité de se mouvoir avec efficacité dans l’encre de notre couleur.

Matte l’eau et cales à mares

Évidemment, il y a également du nouveau du côté des armes secondaires et principales. On pensera notamment à la pluie d’encre – laquelle est parfaite pour déloger les cibles statiques – ou au double encreur, offrant à son propriétaire la possibilité d’exécuter des roulades tout en canardant ses adversaires. Les styles de gameplay sont nombreux et variés, qu’ils soient offensifs, défensifs ou plus utilitaires. Pêle-mêle, on notera les bombes à tête chercheuse, les mines, les seaux dévastateurs au corps-à-corps, une onde de choc capable de détruire les cibles proches, la boule de hamster nous protégeant des tirs ennemis avant de provoquer une lourde explosion autour d’elle, ou encore la vicieuse fontaine que l’on planquera dans un coin obscur pour gratter un peu plus de terrain encré. Au rayon des modes de jeu en ligne, pas de grandes surprises : en plus des guerres de territoire (où il faut encrer le plus possible le terrain), on pourra également s’adonner à des parties classées avec de la défense de zone, du convoi ou encore une simili capture de drapeau. Si les parties en classée sont rapides à se créer et à se lancer, force est de constater que le mode non-classé met bien plus de temps.

Au niveau des options, on pourra évidemment régler la sensibilité de la caméra et de la visée, mais aussi de la présence ou non du mode gyroscopique. Sacrément déroutant au départ, ce dernier se montrera très utile dès lors qu’on commencera à le maîtriser. S’il brille assurément dans son gameplay, Splatoon 2 excelle également du côté de son univers. Toujours aussi étrange, il profite d’un délire résolument japonais, lequel ne plaira pas à tous ; une fois qu’on adhère à son ambiance très street et underground (comme l’était Jet Set Radio en son temps), difficile de s’en dépêtrer. Bénéficiant de graphismes colorés, d’une pléthore de détails visuels et de musiques aussi expérimentales qu’entraînantes, les environnements du jeu se montrent agréables à parcourir. À cet égard, il faut souligner le level design des différents terrains, très bien pensé. Que ce soit entre deux tours, dans des docks, sur un bateau à mâts ou une scène musicale, les ambiances comme les stratégies avantagées se montrent variées. On regrettera juste un manque de personnalisation de notre Inkling, lequel se résume au sexe et à trois coupes de cheveux. C’est chiche.

Conclusion

Avant d’en finir avec Splatoon 2, il serait de bon goût de ne pas oublier le Salmon Run. Semblable à un mode survie, il faudra repousser des vagues de poissons avec trois coéquipiers. Au programme de cet ajout très sympathique, des récompenses importantes et une difficulté croissante au fur et à mesure qu’on triomphe des parties. Avec son univers débordant de couleurs ainsi que son gameplay frénétique et accessible (mais non pas dénué de profondeur), Splatoon 2 aurait pu s’imposer définitivement comme le Mario Kart du TPS s’il ne souffrait pas du manque d’un mode multijoueur local en écran splitté. Comparé à son aîné, Splatoon 2 améliore plus qu’il n’innove réellement. Plus généreux, plus beau, plus addictif et plus fun, on peut quand même lui pardonner cet écueil, tant la Wii U a été sacrément boudée, réduisant considérablement le succès qui lui était dû. Pour peu qu’on adhère aux shooters compétitifs, Splatoon 2 est un nouveau must have de la Nintendo Switch. 8 sur 10.

Kalimari

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *